Ce 14 novembre, l’Élan commun a rencontré la Ministre de l’Agricuture, de la Souverainetai Alimentaire et de la Forêt Annie Genevard
Le ministère de l’Agriculture a officialisé une nouvelle attaque contre l’enseignement agricole public, s’engageant dans une voie de réduction drastique des moyens, une voie qui, si elle n’est pas contrée, mettra en péril l’avenir de nos formations, de nos métiers, et de l’agriculture de demain.
En octobre, c’est un budget déjà sans ambition qui a été annoncé. Aujourd’hui, nous passons à un budget en récession : 115 millions d’euros vont être soustraits des moyens de notre ministère. Cet assèchement financier est accompagné d’une reprise des suppressions de postes, à hauteur de 151 ETP pour l’ensemble du ministère. Pour l’enseignement agricole public, cela se traduit par une réduction inacceptable de 3,9 millions d’euros en masse salariale soit l’équivalent de 70 ETP au moins, alors même que nos effectifs augmentent et que notre mission est cruciale pour le renouvellement des générations dans le secteur agricole.
La ministre du MASAF, Mme Genevard, a reconnu elle-même le « mauvais climat » de cette période (crise budgétaire, crise agricole…). Mais ce n’est pas un simple climat : c’est une tempête annoncée pour les agent·e·s de la fonction publique et les personnels de l’enseignement agricole, soumis à un mépris de plus en plus flagrant sous la direction de M. Kasbarian, ministre de la Fonction publique. Les mesures régressives s’enchaînent : passage de un à trois jours de carence, réduction à 90 % de l’indemnisation des congés maladie pour les fonctionnaires, gel persistant du point d’indice et suppression de la GIPA…
« Qui sème le vent, récolte la tempête » : c’est à nous de lui donner raison !
Nous ne pouvons accepter ces décisions unilatérales et sans vision, qui sacrifient la mission de l’enseignement agricole public et la relève de toute une génération de professionnel·les de l’agriculture. Non, il n’y a pas qu’une seule façon de gouverner, ni un seul choix économique : une autre voie est possible, celle de la justice sociale, fiscale et écologique, bien loin de l’austérité infligée aux plus modestes, aux malades, aux agent·e·s publics, aux salarié·e·s, aux chômeurs·euses, et aux retraité·e·s.
Face à cette nouvelle attaque contre nos métiers, notre reconnaissance et nos missions, il est urgent de se mobiliser. Ne restez pas en colère dans vos locaux : venez exprimer haut et fort votre indignation dans la rue !
Rendez-vous le 5 décembre pour une mobilisation de masse, une première journée qui doit marquer notre détermination à défendre nos missions, nos élèves, nos établissements et notre avenir. Nous devons être nombreux·euses, visibles, et résolu·es : c’est ensemble que nous pourrons stopper cette casse sociale !
Ne manquons pas ce rendez-vous décisif : le 5 décembre, tous et toutes en grève et en manifestation !
Ensemble, faisons entendre notre voix pour défendre un enseignement agricole public à la hauteur des enjeux !